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Je n'ai pas de temps du tout, alors j'en conclue que c'est exactement le bon moment pour venir faire un petit tour par ici, et poster de nouveau (ça, c'est ma logique personnelle sur le thème de comment bien réussir à l'école). C'est plus fort que moi, je deviens addict, que voulez-vous. Il y a tant à dire sur les événements amoureux des derniers jours...
C'est d'une étrange mélancolie... On me retrouvera à cinquante ans, vieille femme aux cheveux gris et aux yeux dans le vague, enchaînée à cet ordinateur. Parfois, on dirait qu'il serait tellement facile de changer les dimensions dans lesquelles vit notre esprit, et puis de simplement rester dans un autre monde à jamais. Mais je ne choisirais pas internet, quoique ce soit vaste et immense, non, j'irais plutôt pour du old fashion. Un roman de Jules Verne qui m'expédierait tout droit dans les nuages, ou alors un CD de blues qui me donnerait l'impression d'être au dix-huitième siècle, perdue quelque part dans les bayous de la Nouvelle-Orléans. Et le temps continuerait de défiler de l'autre côté de ma fenêtre donnant sur la grisaille de Montréal, mes longs cheveux pousseraient davantage et deviendraient gris, mais je parcourerais le monde en exploratrice des imaginations de défunts artistes. Je pourrais imaginer un sort plus triste...
L'art de s'égarer.
Si je suis venue ici, ce soir, c'est parce que j'ai eu un soudain souci d'honnêteté. Pas par rapport aux événements racontés, quelques amis me lisent et ces écarts sont donc proscrits d'avance, mais plutôt par rapport à ce que je choisis de conter, et à la façon dont je le fais. J'ai imaginé Nino venant ici, et j'ai réalisé que ce que j'avais publié jusqu'à maintenant n'était qu'un aperçu biaisé. Tellement biaisé et incomplet, que jamais je n'aurais voulu qu'il le voit ainsi.
La suite de l'histoire avec Nino...
Objectivement, Nino est vraiment quelqu'un d'extraordinaire et d'hors du commun. La tête dans les nuages, juste assez, intéressant, original et plein de cran. J'ai hâte de le revoir, et je l'imagine très bien rester dans ma vie longtemps. Peut-être plus comme un ami très cher à mon coeur que comme un copain. Ça, c'est plus flou.
Samedi soir dernier, nous avions convenu d'aller voir Volver au cinéma. Mauvaise surprise: je me suis trompée et le film n'est pas encore paru ici. Mais puisque c'était plus un prétexte pour se revoir, nous décidons d'aller voir l'adaptation du roman de Michel Houellebecq, Les particules élémentaires, à la place. J'aime bien Houellebecq, pas que je sois nécessairement d'accord avec ses propos, mais ses raisonnements me divertissent, si on veut. Sauf que le film est une vraie blague(!).
Avant notre séance, nous avons environ deux ou trois heures à passer ensemble, et nous nous mettons à errer de par les rues un moment. Il m'entraîne dans des petites ruelles qu'il connaît bien. L'une d'entre elles, lorsqu'on peut en reconnaître l'entrée dissimulée, mène à un petit parc coincé entre de hautes maisons de brique. Il fait noir et la lune baigne la scène, les murs et les clôtures autour sont couverts de plantes grimpantes. Un sentier fait de troncs d'arbres immenses serpente à travers l'herbe et guide nos pas. Dans le froid de l'hiver prochain et avec la lumière blafarde, on se croirait... ailleurs. Dans l'ailleurs.
Nous retournons sur une rue plus passante. Par hasard, nous voyons un immense tapis rouge déroulé pour l'inauguration d'une galerie d'art. Nous y entrons, commentons les oeuvres, et en marchant plus tard, je découvre que Nino s'y connaît aussi en art. Normal, il a l'âme d'un artiste. Le surréalisme et Dali, Klimt, Magritte, Duchamp, plusieurs y passent. J'adore les gens polyvalents qui ne se limitent pas dans leurs intérêts.
Avant d'aller au cinéma, nous nous assoyons un peu dans un petit bar/café. Il me demande si j'ai un tatouage... Je dis que non, que j'aimerais bien un jour, ce à quoi il répond qu'il en fait... à l'encre, avec le crayon qu'il a dans sa poche. Il s'empare de ma main et dessine des formes envoûtantes sur mon poignet. Me demande si je peux imaginer une couleur qui n'existe pas. De quoi pourrait bien avoir l'air l'ultraviolet, par exemple, même si nos yeux jamais ne parviendront le percevoir naturellement.
Puis... après la séance, nous échangeons un regard complice. Plus tôt, nous étions passés devant une maison à plusieurs étages où les gens avaient installé un abri sur le toit pour faire la fête, avec un éclairage et de la musique détectables à des milles à la ronde. Nous aimons bien, tous les deux, les choses hors du commun. Alors... pourquoi ne pas tenter d'y entrer, tout simplement par défi? Pour voir si nous pourrons berner les gens...
On y retourne. C'est dans un quartier assez chic de la ville. On se regarde, je lui lance un "on y va!". Il ouvre la porte comme si de rien n'était, s'engage dans les escaliers. Le monde nous appartient. Un gars s'offre pour nous montrer la pièce où l'on dépose les manteaux, c'est dur de croire que tout est si facile. Mais... le même gars commence à me démontrer un intérêt trop marqué. Pour engager la conversation, il me demande qui est-ce que je connais dans la place...Aouch!
Moi, essayant de cacher la panique qui m'envahit: Euh...un gars de l'université.
Lui: Ah oui? Quelle université?
Moi, le maudissant intérieurement: Ben... L'université de Montréal.
Lui: Ah oui? Il étudie en quoi?
Moi, qui le traite maintenant de con dans ma tête: En communations.
Lui: Ah ben c'est cool... Moi je ne connais pas grand monde ici en fait, je suis un ami de Julien.
OUF! Et puis ensuite, je pus dire que j'étais une amie de Julien moi aussi... Sans tomber sur le Julien en question...
Bref, la soirée avec Nino fut une des meilleures que j'avais passée depuis longtemps. Et quand j'ai repensé à ce qu'on trouvait à son sujet sur ce blog, je me suis dit que ça nécessitait définitivement une mise au point. Parce que seulement vis-à-vis de ma conscience, je ne suis pas à l'aise de ne pas rajouter cette précision sur lui: wow! (ne pas confondre ce wow avec une déclaration d'amour éperdue: ça pourrait très bien être un wow de belle amitié, c'est à suivre).
La suite de l'histoire avec C.
Bon, je n'écrirai pas grand chose ici. J'ai revu C. deux fois depuis que nous avons repris contact il y a deux semaines. C'est resté amical avec sous-entendus, quoique je pense que maintenant que je m'en désistéresse un peu, mais c'est le moment propice pour un rapprochement. Qui risque de ne pas avoir lieu. Je ne sais plus trop où j'en suis, en fait. Je ne veux pas prendre de décision trop précipitée... je vais attendre de le revoir. Au cas où. J'avais quand même vu quelque chose en lui qui m'avait beaucoup plu.
La suite de l'histoire avec Feu
Ahlala... mais quel pétrin!
Feu, ça fait trois ans. Presque quatre.
Feu, c'était mon premier amour, et puis ils sont durs à oublier ceux-là. Celui-là. C'était oublié, pour moi, malgré tout. Je pense que c'est toujours le cas... mais ce n'est pas réciproque.
Il m'appelle hier soir, et comme je suis fatiguée de travailler dans mes livres, d'étudier, je décide d'accepter de le voir et de passer chez lui prendre un verre. Pour discuter, il est de bon conseil gérélament, j'espérais naïvement qu'il m'aiderait à y voir plus clair entre C. et Nino.
J'arrive pas trop tard, avec quelques bières et un beau sourire. Il me montre ses photos du Guatemala, où il était allé faire un voyage d'aide humanitaire. Ses photos de l'Afrique, aussi. On parle, on rit, mais il ramène encore une fois la conversation sur "nous". Hum. Et on a déjà bu pas mal en fait à ce moment-là, car on a ouvert une bouteille de porto. Et de rhum.
Il me dit à quel point il a envie de m'embrasser à l'instant. Se penche vers moi, me caresse la joue. Je recule, je le regarde, lui dis:
Je t'ai averti, la dernière fois. Toi et moi on a peut-être un avenir, mais pas maintenant! Maintenant, c'est le flou total, c'est la pagaille. Ne tombe pas amoureux!
C'était aussi clair que ça. Là, on ne peut pas dire que j'ai voulu cette situation. Et pour vraiment avoir la conscience claire (vis-à-vis de lui, au moins!), je lui ai dit ce qu'il en est avec Nino et C. présentement. Qu'il ne s'est rien passé avec aucun des deux, mais qu'il pourrait y avoir matière à.
Il m'a embrassée quand même. Plusieurs fois, juste sur les lèvres. Je ne voulais pas de sa langue dans ma bouche, une chose en entraîne une autre, je ne le sais que trop bien. Tant que ça en reste là, je n'ai pas trop de démêlées métaphysiques le lendemain matin.
Car j'ai quand même voulu rester dormir dans ses bras. C'était probablement stupide et faible de ma part, j'avais besoin de calins, j'avais besoin qu'on me dise "je suis bien avec toi". Aux petites heures du matin par contre, alors que je flottais dans un drôle de demi-sommeil, il m'a murmuré "je t'aime" à l'oreille. Oui, mais moi je ne t'aime pas. Pas comme ça.
Tu le sais, ça aussi.
Je suis partie ce matin en catastrophe pour ne pas être en retard à mes cours. Je me disais: Il savait à quoi s'attendre... et le sait toujours. Pourquoi est-ce que j'ai besoin de l'écrire pour me justifier, alors? Il a pris cette décision en sachant que je ne lui donnerais rien en retour, en sachant que mon coeur est loin d'être libre. Je sais pas à qui il peut bien être, ni même s'il m'appartient ou s'il décide de sa vie en propre, mais il n'est pas à lui, mon coeur. Il le sait.
Alors pourquoi, ce matin, Feu m'a dit: Il faudra que tu reviennes chercher les bières que tu laisses ici bientôt.
Pourquoi?
J'ai failli, je me suis étourdie dans ses bras.
Pendant ce temps, j'attends des nouvelles de Nino. J'espère qu'il n'a pas vu ici, j'espère que sinon malgré tout, il comprendra que je ne suis pas quelqu'un de mal, ou qui veut du mal à qui que ce soit. Je ne veux pas de cette situation, je ne veux pas me moquer des sentiments de personne et blesser les gens.
J'ai l'impression de tâtonner et de choisir à l'aveuglette... On ne pourrait pas m'indiquer où est la petite ficelle sur laquelle il faut tirer pour allumer la lumière?
Commentaires :
Vanille |
*Il me plaît moi, ce Nino :p J'aime les musiciens, et les gens qui parviennent à m'impressionner, cultivés, tout ça... Et d'un autre côté, je sais pas pourquoi mais je te vois avec C. Peut-être juste parce que je m'y suis un peu identifiée, dans cette histoire.*
C'est jamais facile de voir clair dans son coeur tu sais. Ca viendra, ou ça viendra peut-être jamais. Mais tu feras un choix, et celui-là sera celui qui te rendra heureuse, plus que les autres. Même si ça fait peur et que ça prend l'apparence de l'éphémère. On m'avait dit un jour qu'il vaut mieux vivre quelque chose d'intense qui risque de ne pas durer, que le contraire. J'avais fait ce choix là, je ne l'ai pas regretté. M'enfin, ça a duré presque 18 mois en même temps Sinon concernant ta curiosité... Ca fait Aouch quand on passe de "Je passe te voir la semaine prochaine, plein d'étoiles dans ta nuit, little angel" à un gros vide de rien du tout. Quand on entend des "tu me manques et tu comptes beaucoup pour moi", et à la fin on tourne en rond en se demandant si on n'est pas un peu trop naïve à tout croire. Tu vois? Ca fait mal aux fesses quand on tombe, et ailleurs. Un peu beaucoup. |
Blueyes 04-12-06
à 18:30 |
Re:À moi aussi, Nino il me plaît bien. Mais plus ça va, plus je me dis que ça risque d'être amical... Drôle, c'est plutôt l'opposé de ce qui serait risqué, mais je crois que pour l'instant, c'est le bon chemin. Pour moi, si ça dure 18 mois, c'est que ça a combattu l'éphémère! Quand on est jeune, c'est déjà beaucoup, et surtout beaucoup plus qu'un simple feu de paille. Tu avais donc fait le bon choix, même si on ne l'aurait pas cru tout d'abord... Pour ce qui est de ne pas savoir que croire... Les beaux mots, les beaux moments, et puis rien sans qu'on comprenne pourquoi... Je peux m'identifier aussi! Et aouch, en effet. La question, c'est est-ce qu'il faut risquer de replonger là-dedans une seconde fois? Choisir d'y croire, même si on sent déjà la débacle à l'horizon? C'est un peu ma position face à C., ces jours-ci... Nous avons eu de beaux moments hier, mais... Comme il y a toujours un mais, il repart, il déménage... |
à 06:00